Historique

 

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Etymologie

Étymologiquement, le nom « Cons » semble provenir d’un terme bas-latin, signifiant « boucle », et évoquant le large méandre de la rivière au lieu d’implantation du premier habitat. Quant à l'appellation de « La Grandville », elle est consécutive à la charte de franchise que ses seigneurs accordèrent au village en 1247, et qui vit son agrandissement d’un nouveau quartier dit « La Neuve-Ville », puis « La Grandville » sur la rive gauche de la Chiers.

·        1173 : « Cunensis »

·        1235 : « Kuns » ou « « Cuns »

·        1311 : « Con-le-Chastel »

·        1314 : « Cons desoub Lonwy sus Chier »

·        1573 : « Couins » ou « Coins (inventaire des titres de lorraine. VII, p.276)

·        1682 : « Contz »

·        En patois du milieu du XIXème siècle on prononçait : « Con-lai-gran-velle »

Domaine du Barrois septentrional, puis en appartenance directe du duché de Lorraine, la seigneurie de Cons-la-Grandville fut à partir de 1719, le fief d'un marquisat.

Époque moderne

Cons-la-Grandville faisait partie aux sources du bas-Moyen-Age, du Barrois non mouvant septentrional, de la prévôté, puis du bailliage de Villers la Montagne, coutume de Saint-Mihiel, et jadis (avant 1751) du Bailliage d’Etain avec la Prévôté de Longwy.

Domaine de la famille de Lorraine, la seigneurie de Cons-la-Grandville fut érigé à la fin du XVIème siècle en baronnie, puis à partir de 1719, en fief de marquisat.

Nous avons pu relever sur un registre des années 1720 à 1757, les professions principales de la population du village. Il y avait les fermiers-laboureurs exploitant les fermes, plusieurs drapiers et aussi beaucoup de fileurs et fileuses de laine, un chirurgien, un greffier, un garde-chasse, un maréchal-ferrant, des charrons, des menuisiers, des cordonniers, des cabaretiers, des bûcherons, des journaliers, des mendiants et des pauvres mendiants.

Les habitants soit environ 75 familles, étaient taxés par la Chambre des Comtes de Bar dont dépendait la commune : celle-ci étant chargée de répartir ces cotisations entre les habitants suivant les possibilités financières de chacun. Il semble que cette répartition se situait entre 2% et 15% des revenus ; seule la catégorie des pauvres mendiants n'était pas taxée. A titre d'exemple, l'imposition pour 1742 était de 1 400 livres au total.

L’apport historique des dénombrements maritaux et actes notariaux

D'après le dénombrement communal des mariages, d’entre 1612 et 1780 (soit 409 actes), et les actes notariaux d’entre 1722 et 1776, on peut formuler d’intéressantes remarques :

Sur le plan des catégories socio-professionnelles, tout d’abord, on constate l’importance grandissante de l’industrie du drap à Cons, entre les années 1720 et 1790. Il existait alors plusieurs ateliers au sein du village, comme par exemple la draperie la Chaudière située rue du moulin. Ainsi dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, on peut s’avancer à dire qu’au moins la moitié des hommes du village travaillait dans ce secteur.

La seconde remarque qui nous frappe ici, au regard des archives généalogiques, est le fait que notre village, pour le moins depuis la fin du XVIIème siècle, n’est pas fortement ancré dans le secteur agricole. En effet, à côté des fermes de Cumont, Cossémont et Praucourt, et des jardins de particuliers, la culture de la terre n’est pas l’apanage des habitants. Ceux-ci, on le voit surtout à partir du milieu du XVIIIème siècle, s’apparentent plutôt à la petite bourgeoisie rurale. Il faut dire qu’à cette époque, en comparaison aux villages mitoyens du Pays-Haut, il y avait à Cons, ce que l’on peut appeler du beau monde ! Bourgeois drapiers, procureur, … se partageaient les meix ou immeubles de roture de la rue de Longwy.

CONS LA GRANDVILLE était traditionnellement considérée à la Belle Epoque de "plus beau village de Lorraine". Cette image s'ancrait alors dans une symbolique du bien vivre, dans un état d'esprit bourgeois, phare du Pays-Haut où l'on se plaçait comme privilégié par rapport aux villages avoisinants.

Relation à l'époque contemporaine

Avec un développement rapide de ses forges aux XIXème siècle, la traversée du chemin de fer, le village va croître et passer à une population actuelle de 609 habitants. Les aléas militaires et conjoncturels - guerres mondiales (le chansonnier Maurice Chevalier y fut soigné en 1914) et requalification économique du bassin de Longwy dans les années 80 - vont peu à peu transformer l'urbanisme, la tramviaire et la typologie sociale des habitants.

Aujourd'hui, plantée au cœur d'une région en voie de prospérité, de redécouverte identitaire, et de développement économique, CONS LA GRANDVILLE s'affiche comme une vitrine du possible en terme d'esthétisme, de renaissance patrimoniale, et de dynamisme.

Visiter CONS LA GRANDVILLE,

c'est grandir sa culture du véritable!

Toute les informations ont été extraites du livre de Olivier CORTESI "Cons-la-Grandville, bréviaire de la connaissance, ou l'histoire d'un des plus beau village de Lorraine". Edition Fensch-Vallée mars 2000 - (prix public 280F - disponible en mairie)

 

 

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